Au nom de la terre
Réalisation | Édouard Bergeon |
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Scénario |
Édouard Bergeon Bruno Ulmer Emmanuel Courcol |
Musique | Thomas Dappelo |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Nord-Ouest Films |
Pays de production | France |
Genre | drame |
Durée | 103 minutes |
Sortie | 2019 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Au nom de la terre est un drame français réalisé par Édouard Bergeon et produit par Nord-Ouest Films, sorti en salles le [1] et le en DVD[2]. Le film est construit comme une saga familiale, d’après la propre histoire du réalisateur et de celle de sa famille[3].
Synopsis détaillé
[modifier | modifier le code]En 1979, à 25 ans, Pierre Jarjeau rentre du Wyoming — où il a travaillé et achevé de se former dans un vaste ranch d'élevage — pour retrouver sa fiancée, Claire, et reprendre la ferme familiale : il la rachète à crédit à son père, plein d'ambition.
En 1996, Pierre et Claire ont deux enfants adolescents, la ferme s'est agrandie, la mécanisation des cultures s'est accrue et l'élevage paternel d'ovins a fait place à un élevage de chevreaux plus rentable. Mais les dettes se sont pour cela accumulées et Claire apprend à Pierre que la trésorerie est à sec. Pour tenir la tête hors de l'eau, elle accepte de faire la comptabilité d'un avocat, en plus de la gestion de la ferme qu'elle assume largement et des tâches ménagères. Mais elle aime Pierre...
Pour s'en sortir, celui-ci projette d'utiliser la période creuse d'élevage des chevreaux pour se diversifier dans un élevage de poulets. La société volaillère avec laquelle il se met en cheville lui promet monts et merveilles, lui explique qu'il ne rentabilisera pas l'installation sur une activité temporaire, et lui conseille de voir grand en construisant un nouveau bâtiment, entièrement automatisé, pour les poulets. Mais il faut pour cela de nouveau souscrire un lourd emprunt, que la banque lui octroie sans difficulté au vu du projet parrainé par son client. Autour de lui, les réactions vont de la jalousie au catastrophisme.
Les choses ne se passent pas comme prévu, l'automatisation est défaillante, Pierre et Claire s'épuisent. Son père lui reproche de ne pas l'avoir écouté, père et fils sont aussi têtus et bourrus l'un que l'autre. Le pire est à venir : le bâtiment des chevreaux prend feu devant Pierre et sa famille impuissants.
Pierre sombre : il est prostré, se lève à peine pour fumer puis se recouche. Le peu qu'il fait à la ferme s'avère dangereux. Au bout de quelques mois, Claire se résout à le faire interner, comme le lui conseille un médecin. Elle et les enfants ne peuvent même pas le voir, c'est la condition de la réussite des soins. Effectivement, il sort, retrouve avec bonheur les siens et la ferme. Il semble prêt à rebondir. Mais quelque temps plus tard, il met fin à ses jours en avalant un mélange de produits toxiques de la ferme.
Les derniers plans du film montrent la tombe de Pierre Jarjeau : 1954-1999, inscription à laquelle se substitue Christian Bergeon, avec les mêmes dates, puisque le film est inspiré de la vie du père du réalisateur. Un panneau rappelle qu'en France un agriculteur se suicide chaque jour[4].
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre original : Au nom de la terre
- Réalisation : Édouard Bergeon
- Scénario : Édouard Bergeon, Bruno Ulmer et Emmanuel Courcol
- Musique : Thomas Dappelo
- Direction artistique : Camille Bougon-Pigneul
- Décors : Pascal le Guellec
- Costumes : Ariane Daurat
- Photographie : Éric Dumont
- Son : Philippe Vandendriessche, Alexandre Fleurant, Fabien Devillers
- Montage : Luc Golfin
- Production : Christophe Rossignon et Philip Boëffard
- Sociétés de production : Nord-Ouest Films
- Société de distribution : Diaphana Distribution (France)
- Budget : 5,3 millions d'euros
- Pays de production : France
- Langue originale : français
- Format : couleur — 2,35:1
- Genre : drame
- Durée : 103 minutes
- Dates de sortie :
- Classification :
Distribution
[modifier | modifier le code]- Guillaume Canet : Pierre Jarjeau
- Veerle Baetens : Claire Jarjeau
- Anthony Bajon : Thomas Jarjeau
- Rufus : Jacques Jarjeau, père de Pierre
- Samir Guesmi : Mehdi
- Yona Kervern : Emma Jarjeau
- Marie-Christine Orry : Martine Jarjeau
- Mélanie Raffin : Sarah
- Solal Forte : Rémi
- Michel Lerousseau : le médecin
- Emmanuel Courcol : le notaire
- Christophe Rossignon : le banquier
- Gilles Kneusé : le psychiatre
Production
[modifier | modifier le code]Le scénario s'inspire de la propre vie du réalisateur-scénariste et de sa famille. Il décrit lui-même son film comme « une saga familiale qui porte un point de vue humain sur l’évolution du monde agricole de ces 40 dernières années »[7].
Guillaume Canet découvre par hasard le documentaire Les fils de la terre d'Édouard Bergeon en allumant sa télévision. Il est alors en tournage de Mon garçon, produit par Christophe Rossignon. L'acteur dit alors à ce dernier qu'il aimerait adapter un long métrage de ce documentaire et qu'il souhaite le réaliser. Christophe Rossignon explique que ce projet est déjà en développement et qu'il va le produire. Guillaume Canet découvre le scénario et s'implique d'emblée dans le projet[7].
Le tournage débute en . Il a lieu principalement sur une exploitation agricole à Saint-Pierre-sur-Orthe (Mayenne), à l'EARL de la Touche. Le tournage se déroule sur deux périodes distinctes (été et hiver)[8]. Cela est bénéfique au réalisateur pour la seconde période : « En démarrant le second tournage, j’étais mieux préparé : toutes mes scènes étaient découpées, j’avais déjà monté la première partie du film, je savais ce qui marchait et ce qui ne marchait pas, le temps qu’il fallait pour préparer un plan, à quelle vitesse le plateau pouvait réagir et, surtout, j’ai retrouvé l’instinct qui me guide lorsque je tourne mes documentaires, que je cadre toujours moi-même. J’ai davantage et beaucoup mieux assumé ma mise en scène »[9].
Accueil
[modifier | modifier le code]Le film reçoit un excellent accueil auprès du monde rural, moins dans les zones urbaines. En trois semaines d'exploitation il atteint le million d'entrées[10].
Box-office
[modifier | modifier le code]Produit avec un budget de 5,37 millions d'euros, Au nom de la terre atteint 1 975 583 entrées salles en France et 72 949 en Italie. Les recettes monde s'élèvent à 15,4 millions de $, soit une rentabilité (hors DVD et VOD) de l'ordre de 340 %.
Critiques
[modifier | modifier le code]Distinctions
[modifier | modifier le code]Récompense
[modifier | modifier le code]- Festival du film francophone d'Angoulême 2019 : Valois du meilleur acteur pour Anthony Bajon
Nominations
[modifier | modifier le code]- Festival du film francophone d'Angoulême 2019 :
- Valois du scénario pour Édouard Bergeon
- Valois de la musique de film pour Édouard Bergeon
- César 2020 :
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pascal, « Bande-annonce du drame Au nom de la terre, avec Guillaume Canet. », leblogtvnews.com, (lire en ligne, consulté le )
- « Au nom de la terre », sur sortiesdvd.com (consulté le )
- unifrance.org
- « Suicide en agriculture Un agriculteur se suicide chaque jour selon la MSA », sur Terre-net (consulté le )
- « Release info » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
- « Visas et Classification | CNC », sur www.cnc.fr (consulté le )
- Dossier de presse - Diaphana
- « Tournage du film Au nom de la Terre avec Guillaume Canet : c'est reparti à Saint-Pierre-sur-Orthe ! », sur France Bleu, (consulté le )
- Secrets de tournage - Allociné
- https://www.huffingtonpost.fr/entry/au-nom-de-la-terre-succes-carte_fr_5dada283e4b08cfcc31ef069
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :